COLLEGIALE SAINT-HILAIRE, 12ème siècle, édifice roman brionnais et clunisien.
Classée Monument historique au milieu du 19ème siècle.
Citée dans les archives dès le 11ème siècle en tant que chapelle castrale, la grande église actuelle est édifiée du milieu à la fin du 12ème siècle, à l'initiative du 9ème sire de Semur en repentir de ses pêchers.
Placée sous le vocable de St-Hilaire (Poitié, ~350), elle est paroissiale puis élevée en collégiale en 1274 lorsque le seigneur y installe un collège de treize chanoines.
L'église est édifiée à la fin de l'époque romane conjuguant, de fait, des décors des églises alentours (portail de Paray le Monial ou Charlieu) et, timidement, des éléments gothiques (second niveau de clocher).
En 1364, l’église sert de butin au prince de Galles puis est incendiée en 1576 par les Protestants lors des guerres de religion.
La collègiale fait partie du circuit des églises et chapelles romanes du Brionnais. Elle est une des églises majeures avec celle d'Anzy-le-Duc
A l'intérieur, la nef est directement d'influence clunisienne : triple niveau d'élévation (grandes arcades brisées, triforium et fenêtres hautes), imposants piliers cruciformes avec colonnes et pilastres et tribune en encorbellement au-dessus de la porte principale d'entrée comme à l'église de l'abbaye de Cluny. Mais si à Cluny cet espace débouchait sur la chapelle haute de l'avant église; ici, seul l'élément d'architecture a été reproduit, l'église ne comptant ni avant église ni chapelle haute.
Les liens entre Semur et la puissante abbaye sont, en effet, étroits lorsqu’Hugues de Semur, fils du 6ème sire, intègre l'abbaye où il est nommé Grand abbé de Cluny en 1049. Sous son abbatiat, l'ordre de Cluny s'étend à toute l'Europe et il met en chantier la 3ème abbatiale qui sera la plus grande église de l'Europe chrétienne occidentale. Ses relations et actions avec les rois de France, d'Espagne, d'Angleterre, avec l'Empereur de germanie et les Papes en font l'une des plus puissantes figures de la fin du 11ème siècle.
Le portail principal est entièrement sculpté, colonnes, pilastres, voussures, tympan et linteau.
Le tympan représente le Christ Tétramorphe : Christ dans sa Mandorle entouré des quatre évangélistes sous leur forme animal. Le linteau conte la légende de St-Hilaire, évêque de Poitiers ayant consacré sa vie à combattre l'arianisme au 4ème siècle.
EGLISE ROMANE SAINT-MARTIN-LA-VALLEE, 11ème siècle.
Inscrit à l'inventaire supplémentaire des MH en 1971.
La petite église romane est édifiée dans la verdure de la vallée de Semur. Elle fut le premier lieu de peuplement du village avant l’édification du château où les villageois ont quitté la vallée pour s’installer au plus près des murailles. Son édification remonte au 11ème siècle.
L'église est à nef unique charpentée. Le cul-de-four et le mur absidial sont entièrement décorés de peintures datant du 12 au 16ème siècle, tout comme les murs de la nef (scènes et croix de consécration) et l'encadrement des portes et fenêtres.
L'église fait partie du circuit des églises romanes du Brionnais.
CHAPELLE LA PERRIERE, 16ème siècle.
La chapelle fut édifiée dans le quartier de la basse-ville occupé par les tailleurs de pierre.
L'intérieur conserve ses peintures du 19ème siècle.
CHAPELLE DE MONTMEGIN, base romane. Reconstruite.
À l'origine, Montmegin est une paroisse indépendante de Semur avec sa petite église. Plus tard, l'église est vendue ou portée en dot avant d'être délaissée. En 1771, les auteurs du Brionnais décrivent « un village dans un lieu désert, sauvage, rempli de broussailles, couvert de cailloux ». Seuls quelques habitants refusent de quitter le petit village, si bien qu'à partir de 1970, la chapelle s'effondre.
En 1996, les habitant du hameau, de plus en plus nombreux, s'engagent à la reconstruire. L'association de sauvegarde de la chapelle de Montmegin se créé et restaure entièrement la chapelle aujourd'hui resplendissante et ouverte au public.